"Née du désir commun d’interroger et de proposer un regard contemporain
sur le corps et l’être, leurs représentations et leurs implications dans le monde actuel, Lakim est une compagnie pluridisciplinaire présentant des spectacles performances alliant danse, peinture, vidéo et musique.
Dans "L’enfer me ment", notre dernière création, nous questionnons le phénomène de tolérance et de passivité de l'individu et du collectif face à l'agressivité d'une société de plus en plus voyeuse et inquisitrice associée à la violence des médias
et la surabondance d’images. En lien avec cette question, nous nous intéressons à la notion d'enfermement comme restriction de l'espace de liberté des corps et de la pensée par ses différentes fonctions: punitive, de protection (dans quoi nous réfugions-nous, nous enfermons-nous pour ne pas voir, penser ou subir?) ou préventive (dispositifs de cloisonnements sociétaux, idéologiques et corporels par les différents pouvoirs afin de "tenir", voir manipuler, une population)…
Nous interrogeons leurs conséquences en termes de solitude, d'aliénation et de déshumanisation et nous les mettons également en rapport avec l’équilibre fragile de notre société.
De quelles manières l'individu et le collectif subissent-ils cela, l'acceptent et comment y participent-ils passivement et/ou activement ?
La mise en scène d'une torture physique et psychologique incite le spectateur à s'interroger en le mettant face à la réalité de la violence latente de notre société.
Sans échappatoire, le public est rivé à un espace temporel délimité qui contribue à distiller et mettre en lumière avec vraisemblance et renfort symbolique la barbarie des processus cachés auxquels nous sommes sans cesse confrontés.
"L’enfer me ment" est un spectacle sombre et coloré, qui a pour seule lueur d’espoir le malaise et la prise de conscience qu’il génère dans l’esprit du public"
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